ELECTRO
The Field
Infinite Moment, Kompakt, 2018
Nouvel album pour le suédois The Field, signé sur le label allemand Kompakt. Après Looping State Of Mind en 2011 et The Follower en 2016, il poursuit son aventure musicale à travers une électro dite cérébrale. Egalement appelée, dans le jargon, IDM soit Intelligent Dance Music à ne surtout pas confondre avec David Guetta et le style EDM, Electronic Dance Music (oui, c’est à une lettre près, je vous l’accorde, mais à l’écoute, c ‘est son complet opposé !) Comme toute bonne IDM, c’est une musique à écouter loin des foules, seul.e chez soi ou alors entre personnes dûment choisies. On ne s’engage pas dans un voyage si lointain, aux confins de la musique électro, avec n’importe qui.
Ce nouvel album de The Field, comme son nom l’indique, vous convie à quelques moments d’infini, soit 6 morceaux : près de 9 minutes pour le plus court et jusqu’à 12 pour le plus long. Histoire de vous laisser le temps de vous immerger totalement dans les méandres de la techno hypnotique de The Field. Sa techno n’est pas agressive même si on y décèle différents niveaux de profondeurs. L’aspect ambient de l’album permet également de vous laisser aller à toutes les fantasmagories, à quelques rêveries ou bien à la méditation : chacun.e y trouvera matière à satisfaire une curiosité vis-à-vis de l’IDM, à découvrir un artiste qui vous était peut-être inconnu jusque-là ou tout simplement vous offrir une heure loin de vos préoccupations quotidiennes.
NB: nous n’avons rien contre la musique de M. Guetta, simplement à en écouter à longueur de journées, on finit par devenir un peu snob. Et puis si vous travaillez au bureau, de surcroît en open-space, imaginez vos collègues se trémousser sur leur fauteuil. Cela manque un peu de sérieux !
CHANSON
Francois Audrain
Accueil transit, l’autre distribution, 2018
Quatre albums en dix-sept ans, Francois Audrain prend son temps. D’ailleurs il n’a pas que ça à faire, il est prof d’histoire-géo à Rennes. Son dernier opus, très maitrisé, oscille entre Chanson, Pop et Electro, et on pense parfois à Daho, Arman Meliès, voire Miossec. Les textes, convaincants, sont poétiques et nébuleux, et la voix, chantée ou parlée, distille un climat très enjôleur. Assurément une jolie découverte.
SOUL
Bobby Byrd
Help for my brother, BGP, 2017
Associé à James Brown pendant vingt ans (il a par exemple coécrit Sex machine ou Soul power), Bobby Byrd a néanmoins tenté de développer une carrière personnelle, avec plus ou moins de succès. Cette compilation nous présente ses singles de R&B et de Soul très « 60 ‘s », avant qu’il ne bascule totalement dans le Funk. Excellent chanteur formé au Gospel au sein d’une famille très religieuse, il se montre un challenger possible aux Sam Cooke et autres Jackie Wilson de l’époque. Avec souvent l’ineffable James Brown à la co-composition et à la production. Authentique.
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