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C’est officiel : Léna Ghar remporte le Prix des lectrices et des lecteurs des bibliothèques de Paris pour son roman « Tumeur ou tutu » (Éditions Verticales) !
Le Prix lui a été remis le samedi 13 avril à 14h au Festival du Livre de Paris.
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Voici venue la sixième saison du Prix du Premier roman des lectrices et des lecteurs de la Ville de Paris. Ce Prix, mettant en valeur un premier roman francophone, sera décerné à un roman paru lors de la rentrée littéraire de cet automne. Cinq romans ont été sélectionnés par les bibliothécaires. Un jury déjà désigné, composé de 14 lectrices et lecteurs, se réunira en mars 2024 afin de choisir leur lauréate. Car cette année, ce sont les écrits de cinq auteures qui ont été choisis.
Vous, lectrices et lecteurs, êtes également invité·e·s à voter pour votre roman préféré du 9 décembre 2023 au 29 février 2024, dans les bibliothèques participant au Prix ou par l’intermédiaire du portail des bibliothèques de la Ville de Paris. Votre vote sera pris en compte dans la désignation de la lauréate.
Le vendredi 2 février prochain, les cinq auteures sélectionnées seront invitées à la bibliothèque Jacqueline de Romilly afin d’échanger autour de leur roman respectif.
Voici les cinq romans sélectionnés
Belleville années 90. Naëlle vit avec ses frères et sœurs en alternance chez
leur grand-mère Rue Piat et chez leur mère Porte de Montreuil. Nadège Érika livre une chronique d’inspiration autobiographique sur les galères et les drames vécus par une jeune métisse dans un Belleville avant sa gentrification.
Un roman d’apprentissage empreint d’humour.
Des néologismes pour dire les violences intrafamiliales. Des formules mathématiques pour tenter d’échapper à la douleur qui ne passe pas.
La narratrice tente ainsi de se soustraire à la violence d’une mère et à la passivité d’un père. Des chapitres courts, incisifs rythment son monologue.
Ce roman est disponible en version numérique
« Elle mettait sa main sur ma nuque quand nous marchions ensemble et j’avais l’impression de lui appartenir. »
Chronique d’une passion amoureuse intense et chaotique entre E. et la narratrice. Quinze années jalonnées d’élans, d’humiliations, de ruptures et de retrouvailles jusqu’à
la séparation et la dépression. Une passion dévastatrice vécue de l’intérieur.
Isor, une enfant pas comme les autres, mutique, ayant des accès de violence. Désespoir du père et de la mère. Amitié avec Lucien, un voisin. Renaissance. La langue, jusque-là absente de la vie de cette enfant, va surgir. Un roman d’émancipation qui a reçu le Prix Méduse et le Prix littéraire de la Vocation.
Ce roman est disponible en version numérique
Lorsque Nuria apprend la mort de sa mère, elle va s’enquérir de la personnalité
de cette femme qui ne lui montra guère d’affection. Des amis de sa mère vont
lui en dessiner un portrait inattendu.
Joséphine Tassy s’interroge sur l’absence d’attachement maternel.
Ce roman est disponible en version numérique
N’hésitez à découvrir d’autres 1ers romans parus cet automne tels ceux présentés ci-dessous
Mokhtar AMOUDI / Les conditions idéales, Gallimard
Placé par l’Aide Sociale à l’Enfance chez Khadija, un personnage haut en couleurs, le jeune Skandar raconte sa vie de petit banlieusard avec pour quotidien la délinquance et la débrouillardise. Son amour des livres le sauvera de ces dérives. Un roman d’apprentissage d’inspiration autobiographique raconté à hauteur d’enfant avec un certain détachement et un humour salvateur.
Les conditions idéales a reçu le Prix Envoyé par la Poste et le Prix Goncourt des détenus.
Ce livre est disponible en version numérique
Jérôme AUMONT / Un empêchement, Bourgois
Trois voix, trois personnages, un roman choral pour dire l’intimité, les incertitudes de l’amour.
Louis CABARET / Tout part à la nuit, Lina Lévy
Tiffany mène une vie de galère. Elle élève seule ses deux fils, son ex-mari est en prison et elle gagne chichement sa vie. Aussi, lorsqu’un soir de 14 juillet, Marvin se penche vers elle, l’espoir renaît. Mais l’homme parfait ne cacherait-il pas un vilain dessein ? Louis Cabaret dépeint avec justesse et réalisme les mots et les attitudes du quotidien d’une famille au bord de la crise de nerfs.
« C’est facile de perdre. Il y a une semaine, j’avais une copine, un boulot et un appart. Maintenant, je suis sans les trois à m’examiner dans les toilettes dégueulasses à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. » Charles Salem, ancien journaliste de guerre, traîne ses basques en Asie. Le cynisme affiché cache mal les désillusions et le mal de vivre. Jean Carrère ou l’art de perdre.
Ce livre est disponible en version numérique
Éric CHACOUR / Ce que je sais de toi, Philippe Rey
Le Caire, années 1980. Tarek, un jeune médecin au destin tout tracé mène une vie rangée. Lorsqu’il va ouvrir un dispensaire dans un quartier défavorisé, sa vie va être bouleversée et prendre tout son sens. Éric Chacour raconte une histoire d’amour secrète et tragique sur fond d’un monde finissant, celui d’une Égypte multiculturelle et cosmopolite. Un roman baigné de mélancolie, de sensualité et de délicatesse.
Aurélien CRESSELY / Par-delà l’oubli, Gallimard
Un roman biographique qui met en lumière le destin tragique de René Blum, frère de la grande figure du Front populaire Léon Blum. Aurélien Cressely dresse le portrait d’un humaniste et homme de culture, oublié de l’Histoire. Un récit classique avec un personnage principal qui nous émeut.
Ce livre est disponible en version numérique
Cécile DESPRAIRIES / La propagandiste, Seuil
L’historienne Cécile Desprairies fait le portrait de sa mère, collaboratrice zélée pendant la Seconde Guerre mondiale. Et qui persévérera dans ses convictions tout au long de son existence. Portrait glaçant d’une famille antisémite.
Ce livre est disponible en version numérique
Salma EL MOUMNI / Adieu Tanger, Grasset
Victime de violences sexistes et sexuelles, Alia photographie son corps comme pour le mettre à distance. Contrainte de quitter le Maroc après la divulgation de ces images sur Internet, elle s’exile à Lyon où elle est considérée comme une étrangère. En un propos simple et sincère, Salma El Moumni fustige le poids d’une société patriarcale.
Elise GOLDBERG / Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie, Verdier
Ayant hérité du réfrigérateur de son grand-père – un juif ashkénaze immigré de Pologne – la narratrice nous plonge dans « la mémoire de ces spécialités et ingrédients si singuliers que nous mangions chez lui les jours de fête. » Et nous voici immergés dans la gastronomie de l’Europe de l’Est. Un récit fragmentaire, savoureux, truffé de recettes et de mots yiddish, qui se fait la mémoire d’une famille marquée par la Shoah.
Robin JOSSERAND / Prélude à son absence, Mercure de France
Le narrateur, un jeune homme désabusé, s’éprend d’un SDF. Jeu du chat et de la souris. Amour violent à sens unique. Beaucoup d’atermoiements. Jolie écriture.
Ce livre existe en version numérique
Déa LIANE / Georgette, L’Olivier
Vingt-six chapitres, autant de séquences qui racontent Georgette, la domestique de la famille de Déa Liane. Très beau portrait d’une femme toujours dans l’ombre, dans les marges, avec la société libanaise en toile de fond. En contrepoint, les sentiments nostalgiques de Déa Liane.
Ce livre existe en version numérique
Basile MULCIBA / Hors saison, Bourgois
Un étudiant en médecine, en rupture de ban, part travailler dans un vieil hôtel de montagne tenu par Hans. La nature est apaisante, le temps suspendu. Mélancolie et douceur.
Ce livre existe en version numérique
Vincent QUIVY / Ni pleurs ni pardon, L’Observatoire
Le héros sans nom de Ni pleurs ni pardon est tiraillé entre un père barbouze voulant le rallier à sa cause perdue tandis que des agents du gouvernement l’incitent à trahir ce même père. Une narration à la deuxième personne du singulier, un rythme soutenu, une mélancolie prégnante : ce roman, qui court des années 60 à nos jours, se dévore tel un thriller.
Cécile TLILI / Un simple dîner, Calmann-Lévy
Un dîner, deux couples, quatre vies étouffant sous un tas de petits secrets qui vont voler en éclats. La sororité entre les deux jeunes femmes si dissemblables apporte quelque sensibilité.
Martine VAN WOERKENS / Les faiseurs d’anges, Sabine Wespieser
À 17 ans, Jeanne Blade a recours à un avortement clandestin qui aura des conséquences irréparables. Un très beau portrait de femme sur fond des luttes féministes des années 70 et l’après-guerre d’Algérie.
Le carnet de Marguerite 
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