Les ravissements de Marguerite : musique (juillet)

MUSIQUE DU MONDE

 

agua

Maria Berasarte

Aguaenlaboca : au-delà du fado, Accords Croisés 2014

Du fado en espagnol ! Ca c’est une première qu’il serait dommage de manquer car qu’on soit fan ou allergique au fado dont on peut ne pas aimer le style (souvent outrancièrement !) larmoyant, il est à parier que Maria Berasarte saura attirer l’attention. Depuis 10 ans la chanteuse espagnole mène un travail original et exigeant autour du fado et elle a su gagner le respect des puristes portugais. Elle explique : «Je suppose qu’étant fille d’une Galicienne, je me suis reconnue dans la mélancolie atlantique qu’incarne le fado». De solides études de chant lui ont apporté une technicité remarquable doublée d’une grande sensibilité. Aguaenlaboca est son deuxième album et premier paru en France. La guitare flamenca de José Luis Montón et la guitare classique du Portugais José Peixoto (ex-Madredeus) se rejoignent pour donner naissance à une musique à la fois singulière et familière. Clarinette, accordéons, contrebasse et percussions sont aussi de la partie. Composé de 16 titres, l’album contient des fados aux somptueux arrangements dont plusieurs textes sont de Tiago Torres da Silva, poète et dramaturge portugais hispanophone contemporain. On trouve aussi le grand classique espagnol « Piensa en mí » ou encore une chanson du folklore basque « Txoria txori ». Finalement un album dans lequel les traditions musicales de la péninsule ibérique sont en parfaite symbiose et qui prouve encore que la musique et les émotions n’ont pas de frontières.

 

 MUSIQUE CLASSIQUE

 

Ermanno b108069Wolf-Ferrari

Concerto pour violon, op.26 – extraits symphoniques d’opéras
Benjamin Schmid, violoniste ; Oviedo Filarmonia ; Friedrich Haider, dir.

Compositeur italien du XXème siècle, Ermanno Wolf-Ferrari est surtout célèbre pour ses opéras mais il a écrit de merveilleuses pièces orchestrales. Le concerto pour violon et orchestre op.26 en ré majeur, injustement absent des programmes de concert, en est une magnifique illustration. Ecrit à la demande de la célèbre violoniste américaine Guila Bustabo, ce concerto pour violon, créé en pleine période tourmentée de la 2nde guerre mondiale, est en réalité une très belle déclaration d’amour. Cette dernière, derrière une première impression de tonalité joyeuse, laisse sourdre angoisse et tristesse, devant une passion qui s’est vite révélée sans issue. Benjamin Schmid traduit bien cette dualité de sentiments et porte à son paroxysme l’état du romantique par le toucher profond de son archet. L’orchestre philarmonique d’Oviedo, quant à lui, soutient avec force le soliste et se montre tout aussi convaincant pour les extraits symphoniques d’opéras.

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