Le Pavillon de l’Ermitage, partenaire du fonds Découverte de l’Est parisien de la médiathèque, ré-ouvre ses portes après la trêve hivernale. Il inaugure une nouvelle exposition Les Plaisirs de l’Ermitage – dans l’intimité retrouvée d’une folie au XVIIIe siècle, qui sera visible du 16 mars au 16 avril 2017. Dans ce cadre, nous vous proposons une série de cinq « Chroniques mobilières » qui revient sur l’étonnante histoire de quelques meubles anciens au nom chantant et aux formes revisitées par nos actuels designers.
Plaisirs du jeu : jouons « cartes sur table » !
Chronique n° 2 / 5

Le XVIIIe siècle a la passion du jeu, la Duchesse d’Orléans elle-même se livre avec délices aux parties de biribi, un jeu de hasard et d’argent d’origine italienne, proche de notre loterie.
En société, hommes et femmes jouent aux cartes – brelan, quadrille -, aux dés associés à des pions – tric-trac, (back) gammon, jeu de l’Oie, reversi, aux dames, aux échecs.
Le billard reste un loisir d’extérieur proche du croquet et conseillé pour combattre l’embonpoint !
Il faudra attendre le XIXe siècle pour accueillir une table de billard chez soi.
Spécialisés dans le travail de l’os, l’ivoire ou la nacre, les maîtres tabletiers s’en donnent à cœur joie et conçoivent des tables sophistiquées, garnies de plateaux mobiles, de damiers, de pions et dés précieux. Les ébénistes fournissent les modèles adaptés de sièges, tels la voyeuse ou la voyelle, qui permettent au spectateur de suivre la partie en cours, assis à califourchon face au dossier du siège.
La plupart de ces jeux se pratiquent encore aujourd’hui, de manière virtuelle, coordonnés en réseau à la faveur du développement d’Internet. Toujours créatif, le design haut de gamme propose des tables combinées, associant les plaisirs de la table à ceux du divertissement.

«Les Plaisirs de l’Ermitage – dans l’intimité retrouvée d’une folie au XVIIIe siècle », du 16 mars au 16 avril 2017, au Pavillon de l’Ermitage, 148, rue de Bagnolet, 75020 Paris (ouverture du jeudi au dimanche 14 h – 17 h 30).